Allaitement maternel : ce qu’il faut savoir sur ses bienfaits, ses défis et les alternatives
- caroleherve
- il y a 4 jours
- 4 min de lecture

L’allaitement maternel est bien plus qu’un simple mode d’alimentation : c’est une expérience physique, émotionnelle et relationnelle qui influence la santé de la mère et de son bébé. Pourtant, quelques péripéties (douleurs : crevasses, engorgement), le retour au travail précoce peuvent entacher ce beau projet et les jeunes parents se retrouvent parfois démunis.
Voici un panorama complet des avantages de l’allaitement, de ses éventuels inconvénients… et des solutions qui existent pour vivre cette aventure de manière éclairée et sereine.
Sommaire
Les bienfaits de l’allaitement maternel pour le bébé
Une alimentation parfaite et toujours disponible
Le lait maternel contient tous les nutriments essentiels à la croissance du bébé, à commencer par le colostrum, produit dans les premiers jours, très riche en anticorps qui agit comme un véritable vaccin.
Un véritable bouclier immunitaire
Il aide à prévenir de nombreuses infections : otites, infections respiratoires, troubles digestifs… Il est également associé à un risque réduit de mort subite du nourrisson (MSN) et protège les bébés prématurés contre l’entérocolite nécrosante.
Voir aussi : Du lait maternel, dans mon armoire à pharmacie
Un atout pour le développement cognitif
Certaines études suggèrent que les bébés allaités exclusivement peuvent avoir un QI légèrement plus élevé que les autres.
Une prévention sur le long terme
L’allaitement est aussi associé à une diminution du risque d’asthme, d’allergies, de diabète et d’obésité. Et même quelques gorgées de colostrum apportent un bénéfice sur le long terme.
Les bienfaits pour la mère
Récupération post-partum facilitée
L’allaitement stimule la production d’ocytocine, une hormone qui favorise la contraction de l’utérus pour une récupération plus rapide et l’attachement au bébé.
Un allié pour retrouver son poids
La production de lait consomme des calories, ce qui peut aider à perdre du poids après l’accouchement.
Prévention de certaines maladies
L’allaitement est associé à un risque réduit de cancer du sein, de l’ovaire, mais aussi de maladies cardiovasculaires et de diabète.
Une protection contre la dépression post-partum
L’allaitement prolongé semble diminuer les risques de dépression post-partum, en particulier au-delà de 4 mois.
Une économie pour le porte-feuille souvent aussi Ne pas allaiter occasionne des dépenses de l'ordre de 600 à 1000 euros pour les 6 premiers mois.
Les défis de l’allaitement : entre douleurs et organisation
Même si l’allaitement est naturel, il n’est pas toujours facile à mettre en place. Il demande parfois une certaine dose de détermination pour identifier rapidement la cause des difficultés, la bonne personne capable de répondre et d'apporter des solutions viables et ne pas renoncer.
Des douleurs fréquentes
Crevasses, engorgements, sensations désagréables en début de tétée… Ces inconforts sont fréquents, surtout au début mais ils ne sont pas à banaliser pour autant. Une sensibilité accrue des seins ou des mamelons les tout premiers jours est acceptable, une douleur insupportable est à prendre en considération immédiatement. Un bon conseil en allaitement permet souvent de corriger le tir rapidement.
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Un rythme intense et imprévisible
Les bébés allaités tètent souvent, y compris la nuit. On estime que certains peuvent téter jusqu'à 18 fois par jour, le temps que la lactation s'installe. Cela peut sembler extravagant et aussi faire peur. Néanmoins, une fois que la lactation est solidement installée, le nourrisson trouve son rythme de croisière et se met à espacer ses tétées sans qu'on n'ait eu besoin de l'y encourager.
Un manque de repères
Pas facile de savoir si bébé prend assez de lait sans voir de quantité mesurable. D’où l’intérêt de se référer à un paramètre imparable : ses couches ! En effet, un nourrisson né aux alentours de 3kg va facilement mouiller 6 couches par 24h et émettre 3 selles jaunes liquides et abondantes qui couvriront la paume de la main d'un adulte.
Le retour au travail et la perspective du sevrage progressif
Reprendre le travail ne signifie pas forcément sevrer brutalement son bébé. Avant de prendre une décision guidée par les contraintes de la société ou les injonctions de l'entourage, demandez-vous si allaiter vous procure du plaisir. Et quand on considère la question sous cet angle, elle nous apparaît sous un jour nouveau. Il est possible :
de tirer son lait pour le donner au biberon en votre absence
de conserver une ou plusieurs tétées de retrouvailles
de mettre en place un sevrage en douceur, respectueux des besoins de chacun
Un accompagnement spécialisé permet d’anticiper ce moment pour que ni le lien, ni la lactation ne soient mis en péril et encore moins subir des douleurs inutiles.
Le biberon : alternative de choix ou complément ponctuel ?
Le biberon peut contenir du lait maternel ou du lait artificiel. Il permet au co-parent, à la famille, à une référente de crèche ou à une assistante maternelle de nourrir le bébé en votre absence. Cela peut :
✅ Offrir plus de flexibilité
✅ Faciliter le maintien de l'allaitement
✅ Impliquer d’autres adultes dans la relation nourricière
Mais attention :
❌ Le lait artificiel ne contient pas les anticorps présents dans le lait maternel ❌ Sa préparation demande rigueur, hygiène et temps ❌ Il peut entraîner des troubles digestifs (gaz, constipation…)
L’allaitement est un choix personnel, mais qui mérite d’être informé et soutenu. Face aux difficultés, un accompagnement compétent, des informations fiables et une adaptation à votre réalité et votre rythme de vie (notamment au moment du travail ou du sevrage) peuvent tout changer.
Vous hésitez, vous avez mal, vous vous sentez seule dans ce projet ? N’attendez pas pour solliciter un conseil en allaitement personnalisé. L’allaitement n’est pas censé être une épreuve : c’est une relation à construire.
Pour aller plus loin
Gifa.org : Les bénéfices économiques de l’allaitement
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