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Surmonter les défis et préserver l’allaitement maternel


Bébé en pleurs Crédit photo : Renaud Caillé
Bébé en pleurs Crédit photo : Renaud Caillé

L’allaitement maternel, bien qu’il soit le mode d’alimentation le plus naturel pour le nourrisson, peut parfois se confronter à des obstacles qui mettent en doute sa poursuite. Avant toute décision — qu’il s’agisse d’un sevrage imposé ou d’un simple ralentissement des tétées — il est essentiel de comprendre les causes potentielles et d’explorer les pistes de soutien pour continuer dans les meilleures conditions.

Sommaire

Des douleurs souvent liées à la position d'allaitement

La majorité des douleurs mammaires provient d’une prise du sein ou d’une position inadéquate. Un ajustement simple, comme modifier l’angle d’attache (position « madone inversée », ballon de rugby…) ou corriger la prise, peut souvent suffire. Exceptionnellement, un frein de langue trop court ou des tensions cranio-cervicales chez le bébé peuvent rendre la succion douloureuse. Dans ces cas, une évaluation par un·e professionnel·le formé·e peut être nécessaire pour lever ces freins ou relâcher ces tensions.

La sensation réelle ou perçue de manque de lait


Beaucoup de mamans s’inquiètent de « manquer de lait », alors même que la production est souvent suffisante. Limiter le nombre de tétées, notamment en suivant d’anciennes recommandations d’espacer trop vite les repas, conduit paradoxalement à une baisse de la lactation. Les bébés, qui n’ont pas le rythme d’un adulte, ont besoin de téter fréquemmentjour et nuit – pour maintenir une production optimale.




Un bébé grognon, qui pleure et dort mal


Lorsque le nourrisson peine à trouver confort et détente, il peut réclamer le sein sans réussir à s’apaiser, ou s’endormir avant la fin de la tétée. Gaz, reflux, ou simple frustration peuvent l’amener à pleurer sans cesse, ne trouvant le calme que contre ses parents. Face à cette détresse, certaines mères modifient leur alimentation — parfois inutilement — cherchant à soulager supposément le bébé.


L’introduction des solides et ses écueils


Si l’arrivée des purées ou aliments solides sous une autre forme est un grand pas, elle ne doit pas remplacer le sein. Considérer les aliments solides comme un « dessert » paraît séduisant, mais un excès de purées peut saturer l’appétit du nourrisson au détriment du lait. Jusqu’à 2 ans, les apports lactés restent prioritaires : solides et laits d’accompagnement sont complémentaires, jamais substituts.


Sevrage précoce non désiré : quand l’enfant tourne le dos au sein


Plusieurs situations peuvent conduire le bébé à rejeter le sein sans que ce soit le souhait de la mère :

  • Une lactation plus faible et qui occasionne un débit qui ne lui convient pas

  • Une douleur passagère (rhume, aphtes, otite) ;

  • Une réaction émotionnelle intense ;

  • Une peur associée au geste d’allaiter (un cri soudain, un bruit fort) créant un souvenir désagréable.

Dans ces contextes, l’enfant peut mettre en place un véritable « black-out » de l’allaitement, qu’il faudra apprivoiser patiemment.

Stratégies pour relancer l’allaitement

Si vous souhaitez redonner une chance à l’allaitement :

  • Co-dormir en toute sécurité permet d’offrir le sein au moindre signe de réveil, sans stress ni rupture de sommeil majeure.

  • Les instants de jeu et de rire, où le bébé est détendu, facilitent parfois la reprise de la tétée « automatique ».

  • Intégrer un groupe de soutien ou une rencontre d’allaitement offre un effet miroir : voir d’autres nourrissons téter redonne confiance et motivation.

  • Créer un moment de détente partagée (bain, musique douce) peut réassocier l’allaitement à une expérience positive.



Ce qu’il vaut mieux éviter

  • Ne forcez jamais la prise du sein : la contrainte peut renforcer le rejet.

  • Ne privez pas l’enfant des solides ou du lait infantile si vous souhaitez le réconforter : il a besoin de tous ses apports.

  • N’insistez pas de manière trop répétitive : privilégiez l’écoute subtile plutôt que l’offre systématique.

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