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Peut-on rattraper un allaitement mal démarré ?

De nombreuses mères évoquent un manque de soutien, des discours aussi variés que contradictoires sur l’allaitement à la maternité. Il en résulte le don précoce de compléments composés de substituts du lait maternel et un bébé qui petit à petit se détourne du sein.




Quels sont les motifs qui poussent les mères à arrêter d’allaiter


Douleurs et difficulté à faire prendre du poids au bébé sont parmi les premiers motifs qui découragent les mères d’allaiter leur enfant contrairement à leur projet initial. Le regret s’installe, la honte et la culpabilité les rongent dans un moment où elles sont naturellement fragiles car projetées dans une nouvelle maternité. Des solutions existent et sont à portée de clics. Regardons cela de plus près.


Qu’est-ce qui pousse les mères à interrompre leur allaitement ?


Les douleurs : crevasses, engorgement…

Redouter la prochaine parce qu’on a l’impression qu’un petit piranha s’apprête à prendre notre mamelon en bouche est parfaitement compréhensible.

Vous devriez être encouragée à utiliser un tire-lait qui vous permettra d’identifier que la faute ne vient pas de vous, ni de vos mamelons qualifiés d’hypersensibles. Si l’utilisation du tire-lait est indolore, cela prouve que certains ajustements méritent d’être faits pour vous permettre de goûter un allaitement sans douleurs.


Une prise de poids lente ou trop faible

Les bébés perdent habituellement un peu de poids dans les jours qui suivent leur naissance et vos seins produisent du colostrum en petite quantité. Ces phénomènes conjugués sont adaptatifs et parfaitement normaux. Il n’en demeure pas moins qu’ils sont l’objet de toutes les attentions et de toutes les peurs.

« Votre bébé a faim ! » vous assène-t-on 

« Votre lait n’est pas suffisant pour le nourrir »

« Vous ne produisez peut-être pas assez de lait », évoque-t-on comme une sentence.

quand ce n’est pas le fameux « Es-tu sure que ton lait est assez nourrissant ? »

Dans une étude réalisée sur 1323 mères par Ruowei Li en 2008, l’impression que leur enfant n’était pas satisfait avec le seul lait maternel a été systématiquement citée comme l’une des trois principales raisons de la décision des mères de cesser d’allaiter, quel que soit l’âge du sevrage.


Le manque de soutien

Sur les 500 mères qui ont cessé complètement d’allaiter avant six mois et qui ont donné une raison pour le faire, la majorité (73,6 %) ont arrêté dans les six premières semaines.

Si vous trouvez l’allaitement très difficile, vous n’êtes pas la seule.


Nombre de mères qui démarrent l’allaitement évoquent qu’elles trouvent l’expérience difficile dans les 24h qui suivent la naissance. Cela pousse certaines d’entre elles à arrêter durant leur séjour à la maternité notamment parce qu’elles ont le sentiment de ne pas maîtriser ce qu’elles entreprennent et sont en manque de repères.

Les mères qui allaitent pour la première fois sont beaucoup plus susceptibles de rencontrer des problèmes.

Des compléments de lait infantile prescrits à la va-vite

Et plutôt que d’analyser la situation sous toutes ses coutures, plutôt que d’avouer avec humilité son manque de connaissances précises sur le sujet et d’apporter une réponse basée sur la science ou simplement de vous orienter vers un spécialiste en allaitement, on a vite fait de vous prescrire des biberons de préparation commerciale pour nourrisson. Non seulement, ils sont présentés alors comme la seule solution pour combler le manque mais leur prescription figure souvent sur l’ordonnance de sortie pré-rédigée du personnel de la maternité. Cette pratique est étonnante, ne trouvez-pas ? Ne révèle-t-elle pas que le professionnel prescripteur a oublié de se poser la question de s’adapter à votre projet d’allaiter ? Ne serait-il pas possible de rechercher des solutions qui protègent l’allaitement plutôt que de le remettre en question ?

Bref, vous rentrez tout juste à la maison, après un tour à la pharmacie munie de la fameuse ordonnance et vous voilà confrontée à une foule d’articles que vous n’aviez jamais souhaité vous procurer : biberons, goupillon, eau minérale, boîtes de lait infantile, chauffe-biberon, stérilisateur…

Peut-être que devant ce spectacle, vous vous sentez démunie, déçue, triste ?

Si vous êtes dans ce cas de figure et que vous avez envie de donner un nouveau souffle à votre allaitement, sachez que c’est possible.

Arrêter d’allaiter pour vous soigner ?

Certains professionnels ignorent encore que dans la plupart des familles de médicaments, il en existe qui sont compatibles avec l’allaitement. Intervention chirurgicale bénigne ou plus sévère, certains professionnels arguent qu’il est nécessaire de suspendre l’allaitement de manière transitoire ou définitive. Ils oublient le rapport bénéfice-risque du maintien de l’allaitement vis-à-vis du sevrage et du don de préparations pour nourrissons.

L’extraction d’une dent et une anesthésie locale ne requiert pas plus un sevrage précipité que ne l’impose une césarienne.

Quand les regrets dépassent le soulagement du sevrage

L’allaitement n’est pas blanc ou noir, tout ou rien. De nombreuses alternatives peuvent être envisagées et si vous ne trouvez pas immédiatement les réponses que vous attendez, il est bon de rechercher des ressources fiables émanant de professionnels compétents.

A la question peut-on rattraper un allaitement mal démarré, la réponse est sans appel, oui !

Plusieurs alternatives existent qui peuvent vous permettre d’aboutir à un allaitement exclusif ou un allaitement partiel. Quel que soit le résultat obtenu, ce qui compte est avant tout de mettre toutes les chances de votre côté pour répondre à votre projet intime.


Je détaille dans ces vidéos les alternatives qui se présentent à vous.

Elles ont permis à de nombreuses mères de retourner une situation qu’elles croyaient perdue d’avance, serez-vous la prochaine à redonner corps à votre allaitement ?

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